Cette vision m’a inspiré dans les rôles que j’ai interprété sur scène, dans ce que j’ai écrit, pour les évènements que j’ai produit, dans mes clowneries et maintenant pour mes photographies dans les endroits que je traverse, au Brésil où j’habite depuis 2007, dans mon pays, et partout où je passe. Je n’ai qu’un seul regard mais plusieurs écritures. Observateur très curieux, je ne sait plus où donner de la tête, alors maintenant je me laisse guider par ma caméra.
Livres : Pourtant Lausanne (Edition Charlet, 1978) – Clown d’hôpital mon métier (Edition d’En bas, 2006) – Limonade suisse Brasil (Le Cadratin, juillet 2019)
Expositions photographiques : 2014, Gare routière de Curitiba, Brésil - 2015, Hôpital Nossa Senhora das Graças, Curitiba, Brésil - 2015, Projection au Jardin de la Photographie, Bremblens, Suisse - 2017, Aéroport Alfonso Pena, Curitiba, Brésil
Je suis né le 17 mai 1952 à 10h30 à Lausanne m'ont dit mes parents, ce que corroborent d’ailleurs les documents officiels. Je veux bien les croire, car franchement je ne m’en souviens pas. Mes débuts de journée sont toujours difficiles, alors mon début de vie… imaginez ! D’autant plus que ma santé fragile m’a renvoyé rapidement à l’hôpital. Je n’arrivais pas à avaler. Depuis ça a bien changé. Là encore je ne m’en souviens pas.
Après une scolarité laborieuse, un parcours sur les bords du lac Léman en Suisse, de dessinateur architecte, de comédien, d’acteur, de producteur artistique, de clown et clown d’hôpital, et d’auteur, j’exprime maintenant ce qui m’intrigue et captive son regard à travers mes photographies et mes textes.
Certains appellent cela un instable, d’autre un parcours éclectique.
Je suis un éclectique instable, voyeur qui a toujours aimé regarder, et comme grand timide, à observer les gens, que pour la plupart je ne trouve ni très drôles, ni très divertissants … moins que les oiseaux ou les ciels en tous les cas. De l’époque scolaire je me souviens des merles qui passaient derrière la fenêtre, peu du visage de mes professeurs qui n’étaient d’ailleurs pas là pour les passereaux.
Alors sans m’en rendre vraiment compte je tente de divertir et d’amuser, un peu égoïstement, pour supporter mes congénères et qu’ils me fassent moins peur. Je m’arrête devant la tristesse de certains sourires, la joie de visages fermés ou fatigués ou la vision réelle de situations qui me semblent tellement invraisemblables. Je ne serai jamais un portraitiste car les gens m’attirent dans leur contexte.
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